Le chantier de l'éducation artistique à l'école est un chantier immense mais essentiel. Il faut d'abord fixer le sens des termes « éducation artistique » : histoire de l'art – ou des arts –, ou pratique de la musique et du dessin ?
L'enseignement de la pratique de la musique et du dessin est indispensable. Il doit être conforté ; les professeurs de musique ou de dessin ne doivent pas avoir l'impression d'enseigner une sorte d'activité ludique complémentaire. L'existence d'agrégations de musique et de dessin contribue à la considération de ces enseignements. Ceux-ci doivent être particulièrement sécurisés comme parties intégrantes de l'enseignement général.
L'histoire de l'art – ou des arts –, qui doit venir compléter l'enseignement général, ne se confond pas avec la pratique de la musique ou du dessin. Personnellement, alors que j'ai consacré beaucoup de temps à améliorer mes connaissances en histoire de l'art, je dessine très mal et je ne joue pas de musique. J'ai amèrement regretté que l'histoire de l'art ne m'ait pas été enseignée à l'école. La création d'une filière d'histoire de l'art nécessite la valorisation de cette matière au sein du corps enseignant. Nous commençons juste à emprunter ce chemin. Je regrette en particulier l'absence d'une agrégation d'histoire de l'art.
Les scènes labellisées gagnent ou perdent leur label en fonction de leur travail. Il n'y a pas de raison de revenir sur ce dispositif.
La situation actuelle du dossier des intermittents pourrait être qualifiée de tranquillité inquiétante. Je le sais, la question de fond n'est pas réglée et cette période de bonace aura une fin. Des discussions difficiles nous attendent sur les annexes de la convention. Là aussi, je vous demanderai un peu de temps car je souhaite faire des propositions à l'ensemble des parties concernées. Mais je suis bien conscient qu'on ne peut faire preuve d'insouciance.