A propos du plan de relance du spectacle vivant, une rencontre entre le Président de la République et des acteurs de ce secteur a eu lieu. Des pistes ont été explorées. L'augmentation de l'enveloppe générale, de 0,4 %, est, je le reconnais, relativement modeste. Cependant, dans un contexte général où de nombreuses institutions culturelles, de même que d'autres secteurs de l'économie, sont confrontées à la rigueur des temps, ce budget me paraît aussi équilibré qu'il devait l'être, étant entendu que les difficultés de la presse appelaient un effort notable.
S'agissant des dix millions d'euros du fonds de mutualisation, France Télévisions a, je pense, un rôle particulièrement important à jouer. Il s'agit d'un premier pas, qu'il convenait de faire. Tout est cependant ouvert. Si l'expérience montre que l'effort n'est pas suffisant, nous continuerons dans la voie où nous nous sommes engagés.
Personne ne conteste le rôle essentiel de RFI. Cependant, une inflexion s'impose quant à ses modalités. En Afrique, il s'est encore élargi et développé. En revanche, dans d'autres pays d'Europe, il a perdu en importance. Pour l'avoir vécue de l'intérieur, je connais bien la situation de RFI. Cette société connaît pour le moins des difficultés d'organisation générale. Les dirigeants de l'audiovisuel extérieur en charge du dossier étudient avec les organisations syndicales concernées le plan social qu'ils souhaitent mettre en oeuvre. Celui-ci prévoit aussi le développement des interventions en langues vernaculaires, ainsi que l'ouverture d'une trentaine d'emplois supplémentaires pour faire face aux défis de la modernité. Je laisse ces dirigeants travailler. Si le tribunal administratif considère que tel ou tel aspect du plan est à revoir, c'est à eux de s'en préoccuper.
En ce qui concerne l'Agence France Presse, il ne faudra pas trop attendre. Un schéma d'options sera élaboré dans les trois mois. Je me ferai un plaisir de vous le présenter.
Je ne connais pas la date à laquelle entrera en vigueur la disposition relative au fonds d'aide pour les personnes en difficulté qui seraient affectées par le passage à la TNT. Mais la mesure ne sera pas remise en cause. J'y veillerai très attentivement. Nombre de personnes ont peur des changements induits par Internet ou la TNT, mais il est inadmissible que certains soient laissés au bord de la route. Pour l'éviter, je travaillerai en lien étroit avec la secrétaire d'État chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique.