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Intervention de Michel Herbillon

Réunion du 7 octobre 2009 à 11h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Nous étions impatients de vous entendre, monsieur le ministre, dans ce nouveau cadre que nous devons à la réforme constitutionnelle : celui d'une commission entièrement dédiée à la culture, à la communication et à l'éducation, qui ne sont plus, désormais, fondues dans l'immense champ de compétence de la commission des affaires sociales.

Ayant comme tous ici l'habitude d'être franc et direct, je dirai que j'ai apprécié votre propos, dont le caractère littéraire tranche avec le style technocratique de vos prédécesseurs, mais que je reste sur ma faim à certains égards, et tout d'abord s'agissant de la presse, dont je rapporte le budget pour le compte de cette commission. Vous avez déclaré : « La presse est dans le mur. Il faut un plan d'urgence, avec des mesures de secours, de soutien, et des initiatives de fond. Mais le ministère ne peut pas être là à chaque étape de réforme de ce secteur : aide-toi, le ciel t'aidera ». Que faire ? Je considère que les États généraux de la presse étaient une bonne chose, mais il faut maintenant aller au-delà des mesures ponctuelles et s'attaquer aux problèmes de fond. Je pense notamment à l'érosion forte et continue du jeune lectorat. Favoriser la lecture de la presse par cette classe d'âge suppose qu'on ne se limite pas à des incantations : quelles initiatives concrètes comptez-vous prendre, en liaison avec Luc Chatel, pour développer le lectorat au sein des établissements scolaires ? Ne pourrait-on, par exemple, travailler plus vigoureusement avec le Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information, le CLEMI, ce qui ne serait guère coûteux ? Il s'agit là d'une urgence civique car, si ce lectorat disparaît, c'est la presse écrite qui disparaîtra avec lui.

Je veux également vous interroger sur l'Agence France Presse, institution dont le rôle est considérable pour le rayonnement de la France. Le projet de réforme du statut singulier et original de l'agence suscite cependant des oppositions et des résistances, alors qu'il serait nécessaire qu'il fasse consensus. Quels pourraient être les voies et moyens de ce consensus ?

L'architecture est un domaine auquel je vous sais, le Président de la République et vous, particulièrement sensibles, et qui tient une place centrale dans le projet de Grand Paris : quel sera votre rôle ? Aurez-vous à coordonner les différents projets et à leur insuffler une cohérence ?

Enfin, vous n'avez pas dit un mot du Conseil pour la création artistique, présidé par Marin Karmitz, et installé « à côté » – pour ne pas dire plus – de Christine Albanel. M. Karmitz lui a assigné l'ambition de « mettre en oeuvre une politique culturelle d'envergure pour le temps présent et pour l'avenir », vaste programme qui ne peut que susciter notre adhésion ! Comment cette vision « tellurique » s'articule-t-elle avec la mission de votre ministère ?

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