Je mesure l'importance du moment, puisqu'il s'agit de ma première audition générale dans le cadre de la commission des affaires culturelles, lieu privilégié d'exposition et d'explicitation de la politique que j'ai commencé à mener au ministère de la culture et de la communication.
Cette rencontre utile intervient près de quatre mois après mon installation rue de Valois, à un moment où je suis en mesure, à la fois, de tirer les premiers enseignements de tout ce que j'ai pu retrouver, observer et découvrir dans mes fonctions, et de dessiner les premiers principes de mon action – principes que je vais vous exposer aujourd'hui, à votre demande.
Je serai bref sur ma méthode d'action, quitte à y revenir : elle consiste à ne jamais perdre de vue le résultat de tout ce que nous mettons en place dans la structure publique. C'est pour être fidèle à cette exigence que j'ai, quatre mois durant, complété mon expérience de ce monde culturel, qui, comme vous le savez, ne m'était pas tout à fait étranger, et pris le temps nécessaire à l'observation et à l'écoute.
Le calendrier de l'été des festivals m'a aidé à explorer, parfois à revisiter, les univers riches et nombreux de la culture et de la communication, afin de prendre la mesure de tout ce qui se fait en France, pour mieux en discerner les succès, mais aussi en constater les lacunes, les blocages et les retards éventuels.
De Grignan à Fontainebleau, Saintes ou Lussas, de Marciac à La Rochelle ou Avignon, de Colmar et Besançon à Sablé-sur-Sarthe, en passant par Arles, Béziers ou Tarbes, du film documentaire à la musique baroque, du jazz au théâtre, en passant par la fiction télévisuelle et la chanson, je me suis livré à une véritable immersion parmi les acteurs et les divers domaines de la création et du patrimoine dont j'ai la charge rue de Valois, dont nous avons en quelque façon « charge d'âme », selon une belle expression. Je me suis rendu d'ailleurs dans des lieux que les ministres avaient peu fréquentés, comme le site archéologique d'Alba-la-Romaine ou encore le désert de Retz.
Je l'ai fait habité d'un principe de pragmatisme et de responsabilité, qui est indissociable d'une certaine idée que je me fais de la fonction de ministre de la culture et de la communication. À l'âge classique, le public du théâtre voyait le spectacle à travers le point focal que constituaient les yeux de celui qui représentait l'autorité. Aujourd'hui, à l'ère démocratique, nous avons le devoir de considérer nos productions culturelles avec les yeux du public, car c'est à lui que nous devons l'excellence, c'est à lui que doit revenir son effort de soutien aux créations culturelles de notre pays.
De la même façon, l'exigence du public m'a animé lorsque j'ai profité de ces premiers mois pour prendre la mesure de ce grand ministère de la culture et de la communication dont nous célébrons cette année, avec une fierté légitime, le cinquantième anniversaire. Une politique publique digne de ce nom n'est possible que si l'on a à sa disposition un instrument administratif efficace, dont on connaît bien le fonctionnement et les agents.
C'est pourquoi j'ai voulu rencontrer tous les acteurs du ministère, directeurs d'administration centrale, organisations syndicales. J'ai visité la plupart des services de mon administration, de la rue de Valois à la rue des Pyramides, en passant par l'immeuble des Bons Enfants, jusqu'au chantier d'archéologie préventive du canal du Nord. C'est pourquoi aussi j'ai travaillé intensément à la réforme de notre ministère lancée par Christine Albanel. Cette réforme, voulue par le Président de la République dans le cadre de la révision générale des politiques publiques et menée dans une parfaite concertation à la suite d'un dialogue interne très nourri, apportera de nombreux avantages à notre action publique en matière de culture et de communication.
Elle lui apportera d'abord une gestion responsable et moderne. Il était urgent de rompre avec la tendance centrifuge de l'accumulation des directions, qui était absurde, eu égard à la montée en puissance simultanée de tous les acteurs de la culture partout sur nos territoires – directions régionales des affaires culturelles, collectivités locales, établissements publics. Il était urgent de substituer à cette tendance à l'accumulation une logique d'efficacité, sans pour autant négliger aucune de nos missions.
Elle permettra ensuite une prise en charge résolument « valoisienne » de la communication : pour la première fois depuis trente ans, la direction du développement des médias est directement rattachée au ministère, alors qu'elle l'était jusqu'à présent au Premier ministre et simplement mise à la disposition du ministre de la culture et de la communication. Nous sommes enfin « maître chez nous ».
L'importance des acteurs en régions m'a amené à m'entretenir longuement avec les directeurs régionaux des affaires culturelles. J'ai rencontré également les directeurs de chaînes de télévision, de radios, beaucoup de responsables de nos établissements publics nationaux ; je me suis adressé aussi aux acteurs de notre diplomatie culturelle et de notre action internationale, et j'ai d'ores et déjà rencontré un certain nombre de mes homologues étrangers, en France ou en dehors de nos frontières. J'étais hier au Kazakhstan et, la semaine dernière, à Berlin, aux côtés du maire, des ambassadeurs des Länder, et du ministre allemand de la culture et des médias, pour préparer la célébration du vingtième anniversaire de la chute du Mur, pour développer nos projets communs, mais aussi pour que nos projets français ne soient pas pensés dans une optique purement nationale, mais avec un regard attentif à ce qui se fait ailleurs.
De toutes ces rencontres, que j'entends bien sûr poursuivre, j'ai tiré l'observation suivante : nous sommes arrivés à un moment charnière, riche à la fois de grandes opportunités et de nouveaux défis. Nous devons être très lucides : depuis la création, il y a cinquante ans, du ministère de la culture, la société n'a pas cessé de changer, à un rythme sans cesse accru, et les pratiques culturelles se sont profondément modifiées.
Il est de ma responsabilité de bien saisir la nature et la portée de ces évolutions. C'est pourquoi j'ai défini trois grands principes, qui seront aussi les priorités qui animeront mon action : la « culture sociale », la transmission, le numérique.
D'abord, promouvoir ce que j'appelle la « culture sociale », c'est-à-dire une culture ancrée dans la réalité sociale de notre pays, sans aucune exclusive et, par conséquent, capable de prendre en compte le caractère résolument multiculturel de la société française, ainsi que l'apport de l'outre-mer.
Je compte d'ailleurs faire de l'outre-mer un chantier important de mon action. Bien des efforts restent à accomplir pour que les populations ultramarines bénéficient des mêmes services publics culturels que les populations métropolitaines. Je souhaite également que la vitalité artistique de ces territoires soit mieux reconnue et mieux accompagnée, que les cultures créoles, par exemple, puissent trouver les moyens de leur plein épanouissement sur place, et soient aussi mieux diffusées et mieux reconnues en métropole, et j'y travaille, en liaison étroite avec Mme Penchard. Ainsi, j'ai décidé de confier une mission permanente à Michel Colardelle, conservateur général du patrimoine, afin de mieux identifier cette richesse et les projets qui méritent d'être soutenus.
En ce qui concerne la culture sociale, je pense aussi à l'installation à Pierrefitte-sur-Seine du Centre des archives, dont la première pierre a été posée récemment et qui ouvrira ses portes fin 2011. La mémoire de la nation appartient à tous ses membres, et notre idéal de décentralisation culturelle n'aurait pas de sens si elle faisait l'impasse sur ce qu'on appelle la « banlieue ». Dans ce domaine, je suis évidemment en contact permanent avec Mme Amara.
C'est pourquoi aussi j'ai finalement décidé d'installer à Cergy-Pontoise un centre de réserves unique en Europe. Sur ce point, nous avons fait de nécessité vertu : l'exigence de sauver les collections des musées des bords de Seine nous a amenés à concevoir une nouvelle forme de valorisation de ce patrimoine hors du commun, notamment par la recherche. La proximité du pôle de recherche et d'enseignement supérieur de Cergy-Pontoise permettra de tisser des liens novateurs avec ce centre d'excellence scientifique. Il s'agit de réinscrire notre culture dans la « longue durée » dont parlait Fernand Braudel, et dans le vaste espace de dialogue qu'est la Méditerranée : le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, le MUCEM, y contribuera – il ouvrira ses portes, comme prévu, à l'occasion des célébrations de Marseille capitale européenne de la culture en 2013.
Une réflexion sur notre manière de nous rapporter à notre histoire est aussi nécessaire. Mon voyage à Berlin m'a permis de découvrir le musée exceptionnel que les Allemands ont consacré à leur histoire. Le musée de l'Histoire de France souhaité par le Président de la République est appelé à jouer de ce point de vue un rôle essentiel. Reste la question de sa localisation, à présent que son préfigurateur, Jean-François Hébert, est connu. Je ne suis pas sûr que Fontainebleau soit le site idéal, notamment parce que le nom ne résonne pas de manière univoque dans nos consciences républicaines – parce que l'histoire de France n'est pas uniquement celle de la monarchie.
L'exigence de culture sociale est indissociable de ma deuxième priorité : relever le défi de la transmission. Bien sûr, nous avons besoin de grands projets attractifs comme ceux dont je viens de vous parler, auxquels s'ajoutent, entre autres, celui de la Philharmonie de Paris, projet attendu depuis des années qui devient enfin une réalité – le résultat des appels d'offres est en cours de dépouillement et l'ouverture est prévue fin 2012 –, ou encore celui du Palais de Tokyo, qui représentera un maillon crucial de l'offre culturelle française, puisqu'il sera enfin possible de présenter au public les oeuvres de nos artistes plasticiens au cours de leur carrière. La structure qui servira de support à cette nouvelle institution sera créée avant la fin de l'année, et ses responsables nommés simultanément. La préfiguration du projet a été demandée à Olivier Kaeppelin, actuellement à la tête de la délégation aux arts plastiques.
Mais ne soyons pas naïfs : la culture est trop souvent fermée à nos concitoyens du fait de l'intimidation sociale dont elle est aussi porteuse. C'est pourquoi, là aussi, l'école doit pouvoir jouer tout son rôle de décloisonnement et d'initiation. La mise en place de l'éducation artistique et culturelle est l'un des grands enjeux des années à venir. Sa réussite repose sur l'assimilation des clefs d'accès à la culture dès le plus jeune âge, c'est-à-dire au sein même du système scolaire, notamment par un enseignement de l'histoire des arts, ou de l'art – ce n'est pas tout à fait la même chose. Des progrès très importants ont déjà été accomplis en partenariat avec Luc Chatel, mais je souhaite que le caractère obligatoire de cette nouvelle discipline soit confirmé chaque année davantage, et je veillerai personnellement à ce que, en l'absence regrettable d'une agrégation d'histoire de l'art, cet enseignement soit valorisé dans les grandes épreuves nationales et à ce que les stages de formation organisés pour les personnels enseignants soient assurés, dans des proportions importantes, par des historiens de l'art, des conservateurs ou des universitaires. Pourquoi ce qui existe déjà dans d'autres pays européens n'existerait-il pas dans notre pays, qui jouit d'un patrimoine admirable ?
L'éducation artistique et culturelle passe aussi par l'accueil des jeunes au sein même des lieux de culture et par des résidences d'artistes associées à des projets pédagogiques. À cet égard, les DRAC mènent un travail de sensibilisation et de conviction remarquable, pour lequel je les appuie résolument.
En ce qui concerne l'enseignement supérieur de la culture, un cursus LMD, licence-master-doctorat, est d'ores et déjà en place pour les écoles d'architecture. Le processus est bien engagé pour le réseau des écoles supérieures du spectacle vivant et celui des écoles supérieures d'arts plastiques. L'État soutient ce mouvement par un accroissement des crédits de 2,1 %, soit de 4,5 millions d'euros.
Cette priorité attachée à l'enseignement supérieur et à l'éducation artistique et culturelle relève d'une politique globale de partage des richesses artistiques du pays, notamment avec les plus fragiles et en particulier les handicapés, politique qui repose aussi sur l'éducation populaire, les conventions Justice – culture en prison – et Handicap, la reconnaissance des pratiques amateurs, les actions dans les quartiers, les friches artistiques, et des politiques tarifaires qui doivent s'adapter.
S'agissant de ce dernier point, je pense bien évidemment à la gratuité des musées et monuments nationaux que j'ai étendue, dès cet été, à tous les jeunes de moins de 26 ans résidant de manière légale dans l'Union Européenne. Ainsi, un jeune Malien venu étudier en France pourra en bénéficier. Cette mesure continuera d'être mise en oeuvre car son succès est indiscutable : depuis avril, nous avons ainsi comptabilisé pas moins de 800 000 entrées.
Plus généralement, les crédits pour l'accès à la culture seront consolidés en 2010, ce qui nous permet de préserver tous les dispositifs en faveur des publics spécifiques, et de confirmer le doublement de notre contribution au plan Espoir Banlieues.
Enfin, la transmission d'aujourd'hui et de demain sera numérique ou ne sera pas. La révolution numérique provoque une mutation profonde dans les modes de production et de diffusion de l'art et de la culture, mais aussi dans les pratiques. L'extraordinaire profusion de contenus qui circulent sur les réseaux constitue une chance, mais présente aussi des risques de nouvelles fractures culturelles.
Je souhaite que le fonds d'aide du Centre national du livre, soit 1,5 million d'euros destinés à soutenir la numérisation et la diffusion numérique des éditeurs et e-distributeurs, soit abondé à hauteur de quatre millions d'euros, afin d'aider les professionnels à proposer une offre légale attractive. Je souhaite également que cet effort permette de soutenir les projets de plateformes interprofessionnelles de diffusion numérique du livre.
À cela s'ajoute l'enveloppe de dix millions d'euros que le Centre national du livre met à disposition de la Bibliothèque Nationale de France pour la numérisation de ses fonds patrimoniaux. Ici encore, l'enjeu de la numérisation est central. C'est la raison pour laquelle je suis intervenu très vite dans le débat entre Google et la BNF. J'ai voulu rappeler quelques principes simples, afin qu'on ne tombe pas dans la caricature et que les esprits s'apaisent : d'un côté, il y a la crainte légitime qu'inspire une situation de quasi-monopole et l'attachement à l'« acquis social » que représente le droit d'auteur ; il y a aussi le principe de la régulation, soit les valeurs mêmes pour lesquelles nous avons combattu lors du projet Hadopi. D'un autre côté, j'observe que de grandes bibliothèques, en Europe et dans le monde, ont passé des partenariats avec la firme californienne. Il est donc normal de s'interroger sur la pertinence d'un accord au regard des objectifs d'intérêt général dont j'ai la responsabilité.
C'est la raison pour laquelle j'ai confié une mission d'analyse et d'évaluation sur ce thème à Claude Durand, ancien président-directeur général des éditions Fayard. Il sera aidé par des personnalités et des spécialistes de la numérisation des patrimoines, notamment M. Emmanuel Hoog, président de l'Institut national de l'audiovisuel, et il bénéficiera de l'appui de l'ensemble des services du ministère, notamment de la direction du livre et de la lecture. Il devra remettre ses recommandations le 30 novembre prochain – le temps nous est compté.
Mais la révolution numérique a aussi de lourdes conséquences pour la presse. C'est pourquoi je poursuis l'action de soutien de mes prédécesseurs, pour aider celle-ci à passer un cap difficile et non, bien sûr, pour l'installer dans l'habitude de l'assistanat.
Conformément aux plans d'action annoncés en janvier 2009 à l'issue des États généraux de la presse écrite, ce budget passera de 277 millions d'euros à plus de 419 millions d'euros en 2010, ce qui représente une augmentation de plus de 50 %. Cet investissement de l'État permet aux bénéficiaires des aides publiques de disposer d'une meilleure visibilité économique pour mener à bien les changements indispensables.
Dans ce contexte de refondation, l'aide publique ne doit pas être un « emplâtre sur une jambe de bois », comme on l'a parfois entendu dire durant les États généraux. L'État ne doit pas être suspecté de soutenir à bout de bras une industrie vieillissante, mais être considéré comme le partenaire stratégique d'un secteur en pleine mutation.
À ce titre, l'aide publique n'est pas non plus aveugle ni sans limite. L'État attend un retour sur cet investissement, qui doit se traduire par une refondation profonde du modèle économique du secteur. Les crises ne sont fécondes que si les hommes et les femmes prennent leurs responsabilités et se battent pour en tirer l'énergie du sursaut.
Dans cette période de crise, l'État aide la presse à passer le cap. Mais c'est avant tout sur elle-même, sur sa capacité à accepter le défi d'une nécessaire refondation que repose l'avenir de cette profession, véritable échine de notre liberté. C'est ce que je dirai demain soir en clôture des troisièmes Assises internationales du journalisme qui se tiennent cette semaine à Strasbourg.
J'en viens à la télévision. Le budget de l'audiovisuel public sera alimenté en 2010 par des ressources publiques en augmentation de 2,8 %, ce qui correspond notamment à l'augmentation de trois euros de la redevance. Cette hausse permettra d'accélérer le développement de nos chaînes de télévision et de radio.
L'audacieuse réforme de la télévision publique décidée par le Président de la République s'est traduite par la loi du 5 mars 2009. La suppression progressive de la publicité sur France Télévisions, qui libère la télévision publique de la pression de l'audience commerciale, ainsi que la rénovation de son organisation, donnent à la nouvelle entreprise commune les moyens de son ambition éditoriale. L'État a aussi doté France Télévisions d'un nouveau cahier des charges : la télévision publique, forte de ses valeurs, doit à présent développer une offre de programmation ambitieuse, en termes de culture, de connaissance et de création destinée à tous les publics, notamment les jeunes. La télévision ouvre partout, jusque dans les lieux les plus reculés du territoire, un accès à la culture, à l'information et aux loisirs. C'est donc aussi un formidable outil de transmission de la culture
Le lancement de la télévision numérique et son accompagnement sur tout le territoire, en plein accord avec Nathalie Kosciusko-Morizet, seront l'un des grands moments de notre relation intime à la télévision.
Voilà en quelques mots les principales orientations de ma politique, mes grands projets et les trois grands axes de mon action : une « culture sociale » en phase avec la réalité de la société, une intensification de la transmission nécessaire à la lutte contre l'intimidation culturelle, et une négociation réussie du virage numérique.
J'aborde cette tâche avec responsabilité et avec humilité, en m'inspirant des grands anciens. J'ai notamment fait mienne cette maxime très profonde de Michel Guy : « Non une culture pour tous, mais une culture pour chacun ». Et puis, en cette période qui précède le soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin, je constate que le général de Gaulle a, une fois de plus, trouvé les mots pour parler de ce domaine qui nous est cher : ce qui gouverne « notre civilisation, si moderne qu'elle puisse être, c'est toujours l'esprit, c'est-à-dire la pensée, le sentiment, la recherche et les contacts entre les âmes. C'est pourquoi la culture est la condition sine qua non de notre civilisation d'aujourd'hui, comme elle le fut des civilisations qui ont précédé celle-là ».
Vous me permettrez d'y ajouter une citation qui m'est chère, en provenance de l'autre bord : « Je crois aux forces de l'esprit ».