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Intervention de Hervé Morin

Réunion du 6 octobre 2009 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Hervé Morin, ministre de la défense :

S'agissant de l'Afghanistan, il faut faire porter tous nos efforts sur la formation. Aujourd'hui, l'armée nationale afghane commence à ressembler à quelque chose : maintenant, il y a des soldats !

Il faut, comme je l'ai dit au secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, s'interroger sur le coût du militaire supplémentaire par rapport au coût de formation du militaire afghan. Nos 3 000 hommes en Afghanistan nous coûtent 450 millions d'euros, soit 150 000 euros par homme supplémentaire et par an. L'intérêt est donc de financer un maximum de formations et de soldes de l'armée nationale afghane dont les combattants sont excellents. Les officiers qui forment les cadres de l'armée afghane parlent de jeunes totalement investis dans l'idée de reconstruire leur pays.

Monsieur Marty, s'agissant toujours de l'Afghanistan, le poste munitions coûte 10 millions d'euros supplémentaires, le MCO 30 millions – ce chiffre englobe les MCO des CAESAR et des Tigre – et l'infrastructure 5 millions.

Monsieur Viollet, en ce qui concerne l'A400 M, je dois prendre la décision en 2010.

Pour le MRTT, la décision sur le mode d'acquisition est prévue pour cette année. En cas d'acquisition patrimoniale, les livraisons sont prévues pour la période 2015-2022, avec une cible de 14 avions – dans le cas du choix de l'A 330. L'idée d'un partenariat public-privé auquel on avait pensé n'est pas si simple à mettre en oeuvre, d'où le retard.

S'agissant du Rafale, le problème n'est pas tant la cible que la demande de Dassault de fabriquer onze avions par an pour maintenir en activité la chaîne de production. Une demande à l'export nous permet de décaler une partie de la demande nationale, sachant que la loi de programmation militaire a été construite en tenant compte de la réalisation de certains programmes à l'export. Nous envisageons d'inclure dans le contrat une clause qui prévoit que la commande de Rafale est revue en fonction des succès à l'exportation. Le pire pour nous serait de ne pas avoir de contrats à l'export : les chaînes de production de Dassault doivent être alimentées par autre chose que la commande nationale.

Je préfère des avions qui volent que le contraire faute d'avoir un MCO à la hauteur – et nous avons été indigents dans la prise en compte du MCO. Rien ne sert de commander des avions si on les laisse dans les hangars ou si on les « cannibalise » parce qu'on n'est pas capable de faire fonctionner les moteurs ! Ce deuxième paramètre explique aussi notre retard.

Le fait que les spécialistes de la DGSE soient des contractuels apporte davantage de souplesse dans les modes de rémunération.

La rénovation du 2000 D est prévue. Je vais étudier la possibilité, comme vous le proposez, d'accélérer la révision mie-vie du 2000 D.

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