Conformément au voeu du ministre de l'intérieur, la LOPPSI fait l'objet d'une réflexion complémentaire afin d'assurer nos missions de la manière la plus efficace, dans le respect des libertés. Je suis très attaché à l'amélioration de l'outil informatique de traitement de l'information judiciaire en matière de délinquance sérielle. Nous ciblons aussi bien la grande que la petite et moyenne délinquance. Un voleur de voitures, un voleur à la roulotte ou un cambrioleur n'agit pas qu'une seule fois. Pourtant, il est souvent jugé sur un nombre limité de faits. La réponse pénale pourrait être plus adaptée au « palmarès » de certains malfaiteurs, donc plus sévère. Nous travaillons à délimiter le périmètre des infractions concernées et des informations traitées.
Pour ce qui est des relations avec la direction générale de la police nationale, nous avons obligation de nous informer mutuellement et de bâtir ensemble, sous l'égide du cabinet du ministre, les projets relatifs à la politique des personnels, en analysant l'impact qu'une avancée dans l'une des deux forces aurait sur l'autre.
Cela dit, j'assume pleinement la particularité de notre statut militaire, en matière de concertation notamment : la police nationale est syndiquée, la gendarmerie ne l'est et ne le sera pas, ce qui ne m'empêche pas de faire vivre un dialogue social interne de grande qualité.