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Intervention de général Roland Gilles

Réunion du 21 octobre 2009 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Roland Gilles :

La gendarmerie disposait d'un parc de 132 VBRG (véhicules blindés à roues de la gendarmerie), aujourd'hui trentenaire. Il reste 82 véhicules en état de marche, ce qui est suffisant, pendant quelques années encore, pour répondre à nos missions en métropole, en Corse, dans les départements d'outre-mer et en OPEX – au Kosovo par exemple. J'estime que nous pouvons assurer nos missions actuelles avec un volume de 70 à 75 engins blindés opérationnels. Nous visons, pour le renouvellement du parc, le chiffre de 90. J'insiste sur la nécessité de programmer ce renouvellement.

Les systèmes radio de la police et de la gendarmerie sont différents, les bandes de fréquence ne sont pas les mêmes : il n'y a donc pas de connexion sans intervention extérieure. Cela dit, nous disposons pour les besoins opérationnels de valises d'interconnexion entre les deux réseaux. Au moment du renouvellement du dispositif, nous travaillerons bien entendu à un système totalement compatible, mais il n'y a pas péril pour ce qui est de l'aspect opérationnel quotidien.

Les hélicoptères légers monoturbine Écureuil arrivent en effet à un âge avancé. Après une première commande ferme d'une tranche de 12 hélicoptères EC 135, une commande conditionnelle d'une tranche de 25 de ces mêmes appareils est envisagée. Toutefois, s'agissant de cette dernière, le contrat n'a pu être passé, compte tenu du montant des crédits d'investissement annoncés dans le PLF. Nous sommes en discussion avec le constructeur pour préserver une possibilité d'acquisition. Quoi qu'il en soit, les Écureuils accomplissent leur mission, avec cependant quelques limites, puisqu'ils ne sont pas conformes à la norme européenne relative au survol des agglomérations. Nous sommes à même d'assurer leur maintien en condition opérationnelle, bien que cela coûte un peu plus cher.

Par ailleurs, les missions de souveraineté outre-mer se traduisent de facto par l'accroissement de la flotte d'hélicoptères. Des autorisations d'engagement ont déjà été budgétées en 2009 pour l'acquisition d'appareils légers. Nous poursuivons notre réflexion pour optimiser cette dépense, à la lumière des opérations de gestion de l'ordre public dans les départements d'outre-mer au printemps dernier, où nous avons pu, avec des hélicoptères légers EC 145, assurer notre projection de forces en divers lieux sans faire appel à des hélicoptères de manoeuvre. Ces derniers appareils étant plus coûteux, peut-être l'achat d'un nombre plus grand d'appareils légers est-il préférable.

Comme vous l'avez dit, monsieur le rapporteur pour avis, les opérations de transfèrement occupent 1 000 équivalents temps plein de gendarme par an. Cette tâche n'est pas indue mais elle ne fait pas partie du coeur de notre métier. Nous en avons déjà réduit la charge de 4,5 % (en heures-gendarmes) au cours du premier semestre 2009 et les juridictions se donnent comme objectif une baisse annuelle de 5 %.

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