Chaque fois qu'on veut imposer un prélèvement sur un système, qu'il soit bancaire ou de distribution, cela se retourne toujours, à un moment ou à un autre, contre les entreprises.
Or, l'an dernier, le Gouvernement a mis en place quelque chose de formidable : la médiation nationale du crédit, dont on ne parle pas assez. Elle a permis de sauver des milliers d'entreprises et des milliers d'emplois. Elle a aussi fait beaucoup évoluer les esprits, que ce soit au niveau des trésoreries générales, de la Banque de France ou des organismes bancaires, qui ont appris à se mettre autour d'une table, à rencontrer les chefs d'entreprise et à parler de leurs problèmes.
Comme je l'avais suggéré à Mme la ministre de l'économie, il faudrait poursuivre le dialogue plutôt que de taxer les banques au moment où elles ont des résultats, dont elles ont besoin pour financer les entreprises. Il faut continuer, étendre cette médiation nationale et ne surtout pas l'abandonner. Il faut faire en sorte que les banques puissent, demain, prendre une part non négligeable du crédit inter-entreprises, dont on a parlé l'année dernière.
Qu'est-ce que le crédit inter-entreprises ? C'est le fournisseur qui fait crédit à son client. Ce rôle-là est normalement dévolu à la banque. La banque devrait, petit à petit, en prendre une plus grande part.