Les chiffres sont connus : les comptes sociaux accuseront, en 2010, un déficit prévisionnel de 30 à 31 milliards d'euros, et les creux de trésorerie atteindront 60 milliards. Lors des auditions de la commission des finances, la Caisse des dépôts a déclaré être en mesure d'apurer seulement la moitié de ces derniers, soit 30 milliards d'euros. Restent donc 30 autres milliards à trouver sur les marchés financiers pour payer les retraites et les différentes prestations. Combien coûteront ces emprunts sur le marché ? Vous avez transféré une partie de la dette à la CADES en y associant les ressources correspondantes – 1,2 % de CSG – ; mais vous ne pouvez plus renouveler cette opération qui consiste à créer un trou pour en combler un autre. Comment faire d'ici à 2012, monsieur le ministre ? Il vous faudra expliquer aux Français que de l'argent public fera prospérer les banques via les frais financiers. Tout cela n'est absolument pas raisonnable.
(L'amendement n° 155 n'est pas adopté.)