L'amendement de notre collègue Garrigue a le mérite de poser de nouveau la question du grand emprunt et de sa liaison avec l'année 2010. Nous sommes plusieurs à nous être exprimés à ce sujet dans le cadre de la discussion générale et à avoir remarqué qu'il était un peu curieux d'examiner un projet de loi de finances alors même que se prépare quelque chose qui ne va pas manquer d'avoir un impact sur les finances publiques. J'ai été surpris d'entendre l'autre jour un conseiller, Henri Guaino, dire : « Le Président de la République ne souhaite pas augmenter les impôts, nous allons donc emprunter. » (Rires sur les bancs du groupe SRC.) Tout le débat est dans ce raccourci. Dans la mesure où nous avons quelques limites en matière de dépenses et où s'est manifestée une certaine volonté de restreindre le niveau des recettes, il faut bien, si nous voulons assumer quelques dépenses nouvelles, trouver des modalités de financement. Mais un emprunt, ce n'est pas une recette budgétaire.