La raison avancée est la sécurité des patients. Mais, en réalité, il s'agit de restructurations sur des critères purement arithmétiques qui ne tiennent aucun compte de la qualité des soins et du nombre d'actes réalisés par chaque chirurgien. (Mêmes mouvements.)
Sur l'ensemble du territoire national, 182 blocs et vingt-huit maternités seraient fermés ; pour la région Midi-Pyrénées, cela concernerait sept blocs et deux maternités ; dont, pour le département de l'Aveyron, deux blocs et deux maternités.
J'ajoute que, dans le calcul du chiffre-guillotine de 1 500 interventions, toutes ne sont pas comptabilisées. À titre d'exemple, à l'hôpital de Decazeville, en Aveyron, plus de 1 700 interventions annuelles sont pratiquées, mais 300, dites légères, ne sont pas comptabilisées. Que de mépris pour nos territoires ruraux ! Après avoir créé des déserts judiciaires, des déserts ferroviaires, votre gouvernement va créer des déserts sanitaires. Que de mépris pour les populations rurales ou semi-rurales, que de mépris pour les professionnels de santé, et que de mépris aussi pour les élus !
Aussi, madame la ministre, je souhaite que vous répondiez à deux questions : sur quelle étude scientifique s'appuie le Conseil national de la chirurgie pour dire que les hôpitaux concernés sont dangereux ? Comment comptez-vous assurer l'égalité d'accès aux soins sur nos territoires ruraux ?
Si la suppression de ces blocs opératoires est un des actes forts de votre politique de santé, alors, madame la ministre, vous aurez participé à un grand bond en arrière de la civilisation rurale française. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)