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Intervention de Pierre-Alain Muet

Réunion du 24 octobre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Après l'article 9, amendement 270

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Muet :

Il s'agit à nouveau d'augmenter la prime pour l'emploi.

Je reviens sur le débat avec Mme la ministre. Au deuxième trimestre, la croissance est due pour l'essentiel à une contribution positive du commerce extérieur. La consommation a un petit peu augmenté en raison d'un formidable ralentissement de l'inflation, dû au fait que nous sommes en train de sortir d'un choc pétrolier ayant touché l'ensemble du monde il y a environ un an.

Toutefois, il faut regarder la réalité qui est devant nous. Cette réalité, c'est que le chômage va continuer de croître. C'est aussi que la désinflation que nous avons connue va disparaître et que nous allons être de nouveau confrontés à une augmentation des prix correspondant à l'inflation normale. Face à cette situation, il n'y a pas de vrai moteur, du côté de la demande, en dehors de l'investissement.

Je vous entends dire, madame la ministre : « Nous avons relancé l'investissement, c'est une politique de l'offre. » Non. Vous avez eu raison de relancer l'investissement public, et nous l'avons soutenu, mais c'est une politique de la demande : l'investissement public sert à créer des débouchés aux entreprises dans une situation où elles en ont besoin. Nous continuons à dire que ce n'est pas suffisant et que, pour susciter un véritable rebond de l'économie, pour parvenir à déclencher la reprise de l'investissement des entreprises, il faut une demande solide. Une demande solide, c'est, d'un côté, de l'investissement et, de l'autre, de la consommation.

Le vrai problème de l'économie française, c'est la montée massive du chômage, du fait de laquelle, quand nous sortirons du choc de désinflation, nous serons face à des revenus et à un pouvoir d'achat des ménages qui n'augmentent pas. Il faut donc une politique de soutien.

J'ajoute que, si nous regardons les comptes du premier semestre, la politique de relance de l'investissement que vous avez conduite n'a eu pratiquement aucun effet.

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