Hélas, cela ne servirait à rien, d'abord parce que la plupart des personnes concernées ne sont pas imposables.
L'augmentation des prestations sociales a joué un rôle considérable en 2009 et il en sera de même en 2010. Je l'ai rappelé à la tribune en présentant ce projet de loi de finances : elles ont augmenté trois fois plus vite en 2009 qu'au cours des dernières années, 6 % au lieu de 2 %. Et cette augmentation n'est pas simplement due à celle du nombre de bénéficiaires : elle résulte de mesures positives, comme le relèvement de l'AAH, du minimum vieillesse, la prime du RSA ou encore les primes versées à un certain nombre de salariés privés d'emploi. Il n'y a donc pas de raison particulière d'inventer une sorte de nouvelle prestation.
Nous allons sortir de cette crise en ne débranchant pas le plan de relance. Cela représente environ 15 milliards d'euros, qui serviront à soutenir le pouvoir d'achat. Il n'y a là ni contradiction ni manque de cohérence.
Le pouvoir d'achat va augmenter, la consommation également. Il y aura bien de la croissance, même si elle est faible. C'est tout de même un très gros changement par rapport à l'année 2009.