Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 24 octobre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Après l'article 9, amendement 268

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

Afin de nous épargner un débat récurrent lors de chaque examen de loi de finances, nous proposons d'indexer automatiquement la PPE sur l'inflation. Cela nous semble juste dans la mesure où l'on tient compte de l'inflation pour fixer le barème de l'impôt sur le revenu et celui de l'ISF.

En dépit de l'association à la PPE du RSA et nonobstant l'extension de ce dernier aux jeunes, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait réévaluer en fonction de l'inflation le montant nominal des primes versées. C'est certainement une très bonne chose d'étendre aux jeunes le bénéfice du RSA, mais cela ne veut pas dire que ceux qui en bénéficiaient auparavant ne méritent pas d'être considérés à l'égal des cotisants à l'ISF.

Madame la ministre, je vous donne acte du fait que, selon les documents officiels de votre ministère, le pouvoir d'achat a augmenté de 1,5 % et qu'il doit augmenter de 1 % l'année prochaine : cela signifie qu'au cours de l'année 2010, censée être une année de sortie de crise, le pouvoir d'achat croîtra moins qu'au cours de l'année de crise 2009.

Votre explication me paraît au demeurant plutôt convaincante. Il est infiniment probable, en effet, que ce phénomène sera dû au fait que l'épargne sera plus élevée en 2010 qu'en 2009 – ce qui n'est pas le signe d'un climat de confiance, monsieur Woerth, contrairement à ce que vous sembliez indiquer. Chacun sait que l'épargne augmente quand la confiance n'est pas là. Or vous m'avez clairement répondu qu'en 2010, c'est le rétablissement de la confiance qui permettrait la reprise de l'économie. Mme Lagarde nous indique, elle, que l'épargne va augmenter, ce qui montre précisément que la confiance ne revient pas.

Je trouve ces discours très instructifs par l'apparente discordance qu'il peut y avoir entre les argumentations des deux ministres et par la confirmation de ce que nous pensons, c'est-à-dire qu'il y aura naturellement une sortie de crise mais que, d'évidence, ce budget ne la prépare pour 2010.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion