Soyons objectifs, monsieur Emmanuelli : elles ne sont pas directement à l'origine de la crise financière.
…elles ont été parties prenantes d'un système qui favorise la prise de risques à l'extrême. Et, en la matière, les banques françaises n'ont rien à envier aux banques étrangères en ce qui concerne par exemple la rémunération des opérateurs de marché.
Je vous rappelle que la BNP se proposait de réserver un milliard d'euros en 2009 pour ses traders. À la suite d'une intervention du Président de la République et du Gouvernement, la BNP a réduit cette somme à 500 millions d'euros, ce qui reste encore considérable. La commission des finances, ayant auditionné les banques, est bien placée pour dire que leurs dispositifs de contrôle interne n'étaient pas vraiment performants – je pense notamment à la Société Générale et à l'affaire Kerviel.
Enfin, les banques ne sont pas totalement passées à côté des actifs toxiques, nous avons pu le constater également à l'occasion d'auditions.
Par ailleurs, madame la ministre, il est difficile de dire que cela n'a rien coûté au contribuable, dès lors que la crise financière a provoqué une crise économique sans précédent, avec un coût particulièrement élevé.