Monsieur Diefenbacher, vous avez été préfet de la République et c'est sûrement tout à votre honneur. Cela étant, il ne faudrait pas, comme le dirait Henri Emmanuelli, que cela génère un comportement de garde-à-vous pour l'éternité. ! Vous n'occupez plus les mêmes fonctions. Vous êtes libéré de vos contraintes passées sans que cela ne menace votre déroulement de carrière. (Sourires.)
Je me permettrai de reprendre l'allégorie routière de Jean-Pierre Soisson, sans emprunter les chemins qui traversent le vignoble bourguignon ! Vous connaissez, cher collègue, l'autoroute A6 vers Auxerre. Après tout, on n'a pas besoin d'emprunter la même route. Moi qui suis d'Île-de-France, je peux rester sur l'autoroute et vous, vous pouvez emprunter la route désaffectée qui longe l'autoroute, mais qui dessert les vignobles. Cela ne nous empêche pas d'aller dans la même direction sans nécessairement nous fréquenter, puisque vous craignez la contamination, si j'ai bien compris votre propos.
Jean-Pierre Soisson, qui est un homme de vieille expérience, qui pourrait nous en apprendre à tous – c'est incontestable – lui, qui fut mitterrandien, chiraquien, giscardien (Murmures sur les bancs du groupe UMP) …C'est cela la République. Il y en a pour toutes les époques. (Sourires.)