Ce matin, je présidais la séance. Je n'ai donc pas pu répondre à toutes les attaques qui sont, me semble-t-il, en partie dirigées contre moi.
Depuis avant-hier, on assiste à une campagne de presse assez extraordinaire, qui vise à faire croire que ce que nous faisons, c'est contre les entreprises, contre les petites et moyennes entreprises. L'amendement que l'on appelle amendement Laffineur était visé par les déclarations du MEDEF. On a beau avoir une certaine habitude de la politique, ce n'est pas pour cela qu'on n'est pas touché quand on vous attaque.
Je trouve les déclarations du MEDEF scandaleuses. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe SRC.) Je rappelle quel était l'objet de notre amendement. Il s'agissait de retirer 1,2 milliard d'euros d'impôt sur les entreprises qui sont en situation de concurrence internationale, pour faire en sorte que les petites et moyennes entreprises, au lieu de gagner trois milliards, n'en gagnent que deux. Cela permettait de financer de façon pérenne les chambres de commerce et d'industrie, qui sont bien le reflet du commerce et de l'industrie en France. Voilà quel était l'objet de cet amendement. Et je n'ai en aucune façon l'impression d'avoir rendu un mauvais service à mon pays. Au contraire, j'ai essayé d'améliorer les choses et, dans le même esprit que la suppression de la taxe professionnelle, de rendre plus compétitives nos entreprises industrielles.
Ces déclarations m'ont profondément blessé. J'ai été scandalisé de voir que la présidente du MEDEF pouvait essayer de défendre des officines plutôt que l'intérêt général. Je tenais à le dire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe SRC.)