Bien sûr, il faut traquer la dépense inutile et privilégier la dépense d'avenir. Mais ceci posé, nous ne sommes guère avancés. Développer la recherche et l'investissement, encourager la croissance verte, soutenir le secteur des micro- et nanotechnologies ou bien encore l'industrie des véhicules électriques, nous y sommes bien évidemment favorables : ce sont des dépenses utiles pour préparer l'avenir. Mais la question n'est pas là.
Je dois dire, monsieur le ministre, qu'il était intéressant de vous entendre dire que vous alliez nous présenter les objectifs du Gouvernement. Vous gouvernez depuis un peu plus de deux ans et demi. Nous avons déjà eu à examiner une loi de programmation des finances publiques, qui comportait la définition de choix et de priorités budgétaires. Vous nous avez déjà présenté beaucoup de travaux, issus de la commission Attali ou d'autres commissions, destinés à accélérer la croissance. Pourquoi cela ne se traduit-il pas davantage dans vos priorités budgétaires ? Pourquoi un emprunt de plus ? Quel réel impact auront ces dépenses ? Entraîneront-elles véritablement une croissance supplémentaire ?
On a beau prendre la question par tous les bouts, emprunter plus, c'est toujours dépenser plus. Vous nous expliquez, monsieur le ministre, qu'il faut nous efforcer de dépenser le moins possible. Mais, dans quelques semaines, vous consentirez à ce que l'on dépense plus.