…notre vulnérabilité, donc, sera extrêmement grande. Permettez-moi d'illustrer mon propos. Il est désormais pratiquement acquis qu'à l'horizon de 2012, les frais financiers sur la dette, compte tenu de sa progression, même avec une hypothèse très raisonnable de taux d'intérêt, auront augmenté d'un point de PIB par rapport à 2008, c'est-à-dire de vingt milliards d'euros. En 2012, nous paierons vingt milliards de plus qu'en 2008, c'est-à-dire la quasi-totalité du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche, qui s'élève à vingt-cinq milliards d'euros…
Autrement dit, il faut absolument être très lucide sur la question de la dette, et en tirer des conclusions pour l'avenir. Même avec une croissance que nous espérons tous à 3 % en volume – et même supérieure à 3 % –, nous serons condamnés à des mesures d'assainissement de nos comptes publics.