La taxe carbone prélevée sur les ménages fera l'objet d'une restitution intégrale à l'euro près. Forfaitaire et universelle, la redistribution tiendra compte de deux critères seulement, par souci de simplification : la taille des ménages et l'éloignement des centres urbains.
La stratégie écologique du Gouvernement s'adresse non pas au populisme, mais à la raison et à la conscience des Français. Oui, nous avons raison de ne plus nier les impacts du réchauffement climatique sur nos activités. Oui, nous avons conscience qu'il faut prendre des mesures radicales pour changer les comportements. Car notre raison et notre conscience nous obligent, comme l'ont démontré la commission Stiglitz-Fitoussi-Sen et ses prix Nobel, à transmettre aux générations futures un « capital environnemental » préservé.
Voilà, mesdames et messieurs les députés, ce que nous souhaitons faire grâce à ce projet de loi de finances qu'il va vous être donné d'examiner maintenant. Nos économies entrent dans des ères nouvelles, probablement avec des modèles de croissance différents. Le défi est immense. Les transformations structurelles sont plus que jamais nécessaires pour rendre l'économie française durablement compétitive. Et ce projet de loi de finances pour 2010 intervient à un moment décisif pour notre pays.
Je suis certaine que le Gouvernement peut compter sur vous tous pour l'aider à franchir ce cap. Je crois qu'il vous appartiendra de construire ce modèle de développement, de lui donner sa forme budgétaire et fiscale. Je ne résiste pas à une autre citation : « Je veux une France compétitive, juste et moderne, de plein pied dans le XXIe siècle. »