Ne perdons pas nos repères. Passer de 141 milliards d'euros à 116 représente une baisse de 18 % en un an. Et ces 16 milliards d'euros qui nous manquent pour passer sous la barre des 100 milliards d'euros dès 2010, sont ceux qui nous semblent indispensables pour sécuriser la reprise, ceux que nous consacrerons à la relance pendant l'année 2010 dès lors qu'on cumule les dépenses directes et les dépenses fiscales. Si cette somme n'était ainsi employée, le déficit serait de 100 milliards d'euros.
Amélioration du déficit budgétaire d'un côté, mais dégradation des comptes sociaux de l'autre en raison de l'emploi. Il reste quelques mois très difficiles devant nous sur le front du chômage. La masse salariale, qui est la base des cotisations sociales, devrait encore diminuer en 2010 de 0,4 % après une diminution de plus de 2 % en 2009. Je rappelle qu'un point de masse salariale représente 2 milliards d'euros.