Du reste, ils ne sont pas propres à la France : la plupart des grandes économies développées considèrent l'année 2010 comme une année charnière pour essayer de sortir de la crise et utilisent leur budget public, l'arme budgétaire, en conséquence. À cet égard, le G 20 a bien montré le très fort consensus sur les plans de relance.
Ce retrait progressif du plan de relance conduit à une réduction de 25 milliards d'euros du déficit de l'État, qui passera, en 2010, de 141 milliards à 116 milliards d'euros. Le déficit de crise restera néanmoins la principale composante du déficit budgétaire, dans une proportion de plus de 60 % : en effet, l'amélioration des recettes grâce au début de reprise n'est pas suffisante pour rattraper le retard accumulé en 2009, ce qui est évident en particulier en ce qui concerne les dépenses sociales – nous y reviendrons au cours de l'examen du PLFSS.
Bien sûr, certains nous diront que ce n'est pas assez, que nous devrions déjà être sous la barre des 100 milliards d'euros. Je note d'ailleurs que ce sont généralement les mêmes que ceux que j'entendais, l'année dernière, nous expliquer que nous ne dépensions pas assez pour la relance et nous reprocher dans le même temps d'aggraver le déficit !