Ce sont les recettes qui ont fondu sous l'effet de la crise, et non pas les dépenses de tous les jours qui auraient explosé : 53 milliards d'euros, voilà les recettes que l'État a perdues entre 2008 et 2009. Rien que sur l'impôt sur les sociétés, la baisse est de 30 milliards d'euros. C'est quasiment l'ampleur de l'ensemble du déficit de l'État en 2007.
Additionnés, la baisse des recettes et le plan de relance expliquent donc 98 ou 99 % de l'augmentation du déficit budgétaire, qui devrait atteindre cette année 141 milliards. Sur ces 141 milliards, le déficit de crise s'élève à 96 milliards, soit 70 %.