Madame la présidente, madame la ministre de l'économie, mesdames, messieurs, je voudrais, avant de commencer l'examen de ce texte pour lequel nous allons passer de nombreuses heures ensemble, remercier le rapporteur général et le président de la commission des finances pour la qualité de leur travail en commission et hors commission.
Notre stratégie budgétaire est le prolongement de notre stratégie économique et sociale. Un budget, c'est le prolongement, l'expression d'une politique. Bâtir un projet de loi de finances, c'est partir de nos objectifs économiques et sociaux et nous donner les moyens de les atteindre.
Ces objectifs, quels sont-ils ?
Il y a un an, c'était très clairement d'éviter que le système financier et que l'activité tout entière ne s'effondrent. Tout le budget 2009 et les différents collectifs, quatre, qui l'ont complété ont été construits en fonction de cet impératif : faire face à la crise exceptionnelle.
Aujourd'hui, notre objectif, c'est de réussir, d'accompagner la sortie de crise. Il ne s'agit plus, comme il y a un an, de tout faire pour limiter l'ampleur de la crise, de la chute, il s'agit désormais de tout faire pour favoriser la reprise et permettre qu'elle s'installe durablement dans notre pays. Renouer avec la croissance, et avec une croissance plus forte, c'est sur cet impératif que nous avons construit le budget pour 2010.
Avant d'entrer dans le détail, je voudrais revenir quelques instants sur cette année 2009, qui, évidemment, pèse beaucoup dans la construction du budget pour 2010. En effet, aucun autre gouvernement depuis la seconde Guerre mondiale n'avait été confronté à une telle crise.
Face à cela, le Gouvernement a pris trois décisions, en matière budgétaire, décisions majeures sur lesquelles nous ne sommes jamais revenus : mettre en oeuvre des mesures immédiates de soutien au crédit, accepter des baisses de recettes fiscales d'une ampleur inégalée et relancer l'activité économique par un effort supplémentaire d'investissement et de pouvoir d'achat.