Madame la ministre, monsieur le ministre, il est toujours facile, en quelques minutes, de donner des leçons et de ramasser en quelques formules lapidaires les critiques à rencontre d'un budget, car tout budget est critiquable tant il résulte toujours d'un choix entre des inconvénients.
C'est singulièrement vrai dans la grande crise que nous traversons depuis dix-huit mois, et il faut d'abord vous féliciter pour votre pragmatisme et votre réactivité dans cette rude épreuve. À la vérité, entre le 15 septembre 2008 et la fin du mois de mars 2009, l'économie mondiale était dans la situation d'un avion dans une zone de turbulences, sans qu'aucun des capteurs, c'est-à-dire les indicateurs avancés de conjoncture, ne fonctionne et ne puisse utilement renseigner les décideurs. Ce qui a été décidé, le plus souvent à l'initiative de la France, en matière de sauvetage des banques, de restauration de la liquidité, de soutien budgétaire à l'activité économique, doit être salué. Sans la capacité d'initiative et d'action de la présidence française et sans l'action personnelle du Président de la République, nous serions dans une situation bien pire aujourd'hui.