Comparons notre situation à celle de l'Allemagne, dont on a beaucoup parlé hier. En 2005, le déficit était de 3 % en France et de 3,4 % en Allemagne. Trois ans plus tard, en 2008, l'Allemagne avait ramené son déficit à 0 %, alors que celui de notre pays s'élevait encore, à la veille de la récession, à 3,4 %. Qu'en est-il aujourd'hui ? Malgré une récession deux fois plus forte que chez nous, en raison de son ouverture internationale, l'Allemagne affiche, en 2009, un déficit de 3,7 % quand le nôtre dépasse 8 %.
Le déficit excessif de 2008 a eu une première conséquence : vous avez élaboré un plan de relance unijambiste. Celui-ci ne comportait en effet aucune mesure significative en faveur de l'emploi, aucune mesure pour enrayer l'explosion du chômage, aucune remise en cause de cette subvention absurde des heures supplémentaires, dont toutes les études démontraient qu'elle allait conduire à la destruction de près de 90 000 emplois supplémentaires. Ainsi, alors qu'en juillet 2008, le taux de chômage était identique en France et en Allemagne – 7,4 % –, il est aujourd'hui de 7,7 % en Allemagne, alors qu'il approche 10 % en France.