…et l'épargne, qui commence tout juste à se reconstituer, ne dépasse pas 3 %. Les entreprises s'endettent à l'étranger pour financer leurs investissements, comme le fait, à tour de bras, l'État fédéral. À qui s'adressent-ils ? Aux États pétroliers, au Japon, à l'Inde, à la Chine et à l'Allemagne, pays qui détiennent à eux seuls l'essentiel de l'épargne mondiale disponible. Mais combien de temps cela durera-t-il ?
Je pense comme le rapporteur général que, du fait de la nécessité pour les grandes puissances de financer leurs déficits publics, le dollar est va connaître un affaissement. Le Président Obama se dérobe quand il s'agit de parité du dollar, mais ceux qui prêtent encore aux États-Unis vont vouloir gagner plus. Or leur rémunération réelle est constituée par le différentiel entre le taux d'intérêt américain et l'évolution à la baisse du dollar. Cette situation pèsera sur la zone euro et sur le monde entier. Je partage donc l'analyse des nombreux banquiers qui tablent sur la remontée des taux d'intérêts à moyen, voire à court terme.