Je vous répondrai par une considération d'ordre général : les militaires sont sans ambiguïté subordonnés au pouvoir politique. Sur le plan militaire, ma réponse sera celle que je donne aux soldats, voire à leur famille, qui me posent des questions : quand on a choisi le métier militaire, on ne choisit pas ses missions sinon on change de métier.
Je confirme que nous quitterons le site de Limoges en 2011.
Le missile Milan vieillit mal, mais il donne toujours satisfaction. C'est pourquoi nous essayons de le maintenir pour le prolonger jusqu'en 2015 voire 2017 afin de laisser aux industriels le temps nécessaire pour proposer l'arme que nous appelons de nos voeux et qui existe dans d'autres pays. D'ici là, j'ai obligation de donner à mes soldats l'engin qui leur permette de remplir leurs missions dans les meilleures conditions, c'est-à-dire un matériel qui autorise de tirer en espace clos, semi-clos ou contraint et, surtout, de quitter la position de tir une fois le missile parti. En effet, le missile filoguidé dont nous sommes dotés implique de rester vingt secondes derrière un poste de tir non abrité. Ce missile, qui est maintenant ancien, répondait à d'autres conditions d'engagement remontant au pacte de Varsovie.
La solution relais actuelle permet de répondre à un besoin dimensionné au plus juste, c'est-à-dire 76 postes de tirs et 5 missiles par poste.