Il me semble évident que le conflit au Proche-Orient et la menace représentée par Al Qaïda sont aujourd'hui les principales questions qui empoisonnent les relations internationales. Pour moi, la qualité de l'information sur la situation au Proche-Orient dépend bien moins du nombre de visites qu'on y a effectuées que de l'état d'esprit dans lequel on se place : l'approche doit en effet être fondée sur l'humanisme et sur le souci de rencontrer toutes les parties. Sur place, on ne peut qu'être frappé par le décalage qui existe entre le discours tenu par les responsables israéliens, teinté d'humanisme, et les réalités du terrain. L'omniprésence des barrages israéliens est une source d'humiliation pour les Palestiniens et attise quotidiennement leur colère. Cette situation donne l'impression que l'armée israélienne constitue un Etat dans l'Etat, à moins que les responsables israéliens ne tiennent un double discours.