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Intervention de Karen Abu Zayd

Réunion du 14 octobre 2009 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Karen Abu Zayd :

Notre aide est humanitaire et pas politique, elle se fait en fonction des besoins. Nos employés sont déterminés à faire parvenir l'aide régulièrement, c'est leur objectif.

Nous rencontrons naturellement les Palestiniens et les Israéliens qui nous font confiance. Ce sont d'ailleurs souvent les missions israéliennes qui nous demandent quels sont nos besoins.

Concernant les droits de l'Homme et les règlements de comptes, il est vrai qu'il y a des raids toutes les nuits et parfois ce sont des forces de police palestiniennes qui agissent contre d'autres Palestiniens.

Concernant les messages sur le soldat Shalit, ce n'est pas de notre responsabilité, mais nous disons qu'il doit être libéré. Nous subissons beaucoup de pressions. L'Autorité palestinienne demande aussi sa libération. Mais encore une fois, notre mandat n'est pas politique. Nous ne sommes pas politisés même si nous menons bien sûr des campagnes d'information et de communication. Nous restons au niveau des droits de l'Homme et de l'humanitaire. Nous avons des contacts discrets avec le Hamas et des interlocuteurs dans la société civile palestinienne.

Je ne parle pas le français et j'en suis désolée. Mais beaucoup de nos employés de haut niveau parlent le français et ce sera le cas normalement de mon successeur. Sur notre site nous avons des documents en français, mais aussi en hébreu et en japonais.

Concernant le Liban, il y a pour 422 000 réfugiés officiels, 2179 enseignants et 513 personnes pour le médical. C'est au Liban que l'insertion des réfugiés est la moins bonne. Je ne saurais dire combien de personnes seraient susceptibles de revenir dans un Etat palestinien indépendant.

Nous avons de bons rapports avec les autorités libanaises. Le futur premier ministre m'a assuré que les relations allaient se poursuivre de la même manière et qu'il se préoccupait beaucoup du sort des réfugiés.

4,6 millions de réfugiés sont recensés en Cisjordanie, à Gaza, au Liban et en Syrie, auxquels s'ajoutent la diaspora du Liban. Beaucoup de chefs de famille sont en effet à l'extérieur. Peut-être 300 000 vivent au Liban hors des camps. Mais tous ces gens restent des réfugiés.

Gaza est en effet une bombe à retardement. Il faut apprendre aux gens les droits de l'Homme pour parvenir à une évolution pacifique. Notre rôle est important sur ce point.

Comme à Gaza, l'accent est mis en Jordanie sur la sensibilisation aux droits de l'Homme dans l'éducation, notamment à travers un programme sur la tolérance et les droits de l'Homme, pour lesquels les enseignants reçoivent une formation spécifique. La présence d'un grand nombre de réfugiés irakiens en Jordanie n'a pas de conséquence sur la situation des Palestiniens. En revanche, alors que beaucoup souhaiteraient conserver dans tous les cas leur nationalité jordanienne, l'actuel roi de Jordanie insiste, comme son père avant lui, sur le fait que, une fois l'Etat palestinien créé, les réfugiés palestiniens devront obligatoirement opter entre la nationalité palestinienne et la nationalité jordanienne.

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