Il y a neuf ans, monsieur Sada, vous releviez dans un article du Monde diplomatique l'existence de facteurs économiques, sociaux et politiques, suffisamment forts pour entraîner des ruptures sur le continent africain. Vous y souligniez notamment la totale décrépitude des formes d'État issues de la décolonisation. Les derniers événements du Gabon relèvent-ils de cette problématique ? L'Afrique ne manque pas de personnalités capables d'imaginer des projets de développement, pourvu que le cadre institutionnel ne les entrave pas. Quelles sont les chances d'une recomposition positive du Gabon, et quelles sont ses voies possibles ?