Il convient de se rappeler le contexte dans lequel a été prise la décision de soutenir les banques. À l'époque, la priorité était d'agir rapidement pour que les établissements financiers puissent prêter à nouveau. Or entre participer à une augmentation de capital et garantir un prêt, il y a une différence de délai. Si nous avions opté pour la participation à une augmentation de capital, la procédure aurait été très longue. C'est justement la rapidité et l'efficacité de notre réponse qui a permis au réseau bancaire français de prêter à nouveau. C'est pour cette raison que l'économie française est repartie plus rapidement que les autres. Nous en voyons aujourd'hui les résultats.
Le bénéfice de la garantie d'emprunts, nous allons bientôt l'obtenir : en 2010, le secteur bancaire sera l'un des rares à produire de l'impôt sur les sociétés, tout cela parce que la garantie des prêts à permis au système de crédit de continuer à fonctionner.
Cette somme de 600 à 700 millions d'euros pouvait paraître faible à l'époque où personne ne prêtait, mais aujourd'hui, au vu des taux pratiqués, elle représente une bonne rémunération.
Nous avons donc fait un choix stratégique, celui de la rapidité. Et nous avons eu raison, puisque cela a eu pour effet de sauver le système bancaire, et donc le système de financement de l'économie française. Pourquoi donc, comme l'a dit François Goulard, taxer le malade lorsqu'il est guéri ?