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Intervention de Marylise Lebranchu

Réunion du 15 octobre 2009 à 15h00
Rémunérations des dirigeants d'entreprises et des opérateurs de marché — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarylise Lebranchu :

Ensuite, il s'agit ici d'un sujet hautement sensible. Selon les chiffres donnés par la presse cet après-midi, les dépenses des banques américaines sont plus importantes que le PIB de l'Algérie ou d'autres pays. On dit même qu'il serait temps que les banques se fixent des règles, sinon les États-Unis vont devoir légiférer. Ici, on nous dit que nous pouvons légiférer. Mais à quoi sert de se glorifier après le G20, de faire quelques décrets pour prier un certain nombre de gens d'encadrer les rémunérations, et de ne pas essayer de montrer l'exemple ? Pourquoi la France ne commencerait-elle pas, pourquoi attendrait-elle les autres ? Pourquoi ne pas permettre qu'une loi encadre les rémunérations, au moins pour les entreprises qui reçoivent des aides directes de l'État, dans une fourchette de un à vingt-cinq ? Une rémunération de 25 000 euros par mois, cela ne veut déjà plus rien dire pour quelqu'un qui touche le SMIC. Pourtant, vous considérez même cela comme excessif.

Plutôt que de retarder les choses, de laisser les bénéficiaires de hautes rémunérations les fixer entre eux, de pousser à la plaisanterie acide, comme l'a fait Henri Emmanuelli en proposant que les salariés fassent une grande conférence entre eux pour fixer le SMIC, vous auriez eu intérêt à laisser le débat se développer, et à faire aujourd'hui au moins une avancée, car je suis persuadée que, dans la majorité aussi, il se trouve des héritiers du gaullisme social qui ne tolèrent plus que, dans ce pays, l'hyperrichesse dicte la loi à l'hyperpauvreté. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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