Moins de proximité, une atteinte au pluralisme politique, un climat politique difficile qui pourrait devenir délétère, tout particulièrement en Lozère où le cas de figure est unique – deux députés UMP sortants voudront l'un et l'autre se représenter en 2012 – ; un département tout entier représenté par un seul député sur plus de 5 000 kilomètres carrés, soit 20 % du territoire du Languedoc-Roussillon ; un département qui ne sera représenté désormais que par deux parlementaires, un député et un sénateur ; enfin, un département symbole de la ruralité qui n'aura à l'Assemblée qu'une seule voix : tout cela est injuste, et vous le savez, monsieur le secrétaire d'État. Quelle solution pratique envisagez-vous pour éviter une sous-représentation nationale de la Lozère, mais également des déchirures politiques profondes qui pourraient apparaître ?
Il y a une solution : la révision de la Constitution, à défaut d'autres pistes que je vous ai exposées.
Député de l'UMP, je ne voudrais pas être conduit, à l'instar de Jean Auclair, à voter contre votre texte, d'autant que le projet de loi initial comportait la règle des deux députés. Je réserve donc mon vote jusqu'à mardi prochain en fonction des propositions que vous pourriez être amené à faire devant la représentation nationale en réponse à mes légitimes interrogations.