Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je ne doute pas que vous ayez ressenti de l'émotion en écoutant notre collègue Aurélie Filippetti, si j'en juge par le silence qui a régné pendant son intervention et par l'atmosphère de respect qui a prévalu à l'audition du message qu'elle a su si bien faire passer.
Aurélie a eu le courage de se présenter dans une terre de mission. Elle a gagné grâce à ses qualités personnelles et certainement parce que l'électorat a compris la sincérité de son engagement. Aujourd'hui, elle est éliminée. À ceux qui ont pu considérer qu'elle devrait prendre du Prozac, moi qui suis prescripteur, je dis que je préfère sa tristesse et son amertume à la goujaterie qui désinhibe ceux qui n'ont pas le courage de regarder la vérité en face.