Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, c'est avec émotion que je m'exprime ce soir à cette tribune, émotion et tristesse, partagées avec l'ensemble de mes collègues, car nous sommes ici pour parler de ce fameux redécoupage que nous évoquons depuis si longtemps.
Tous les chiffres ont été donnés. Les méthodes que vous avez employées, monsieur le secrétaire d'État, nous les avons dénoncées, nous en avons démontré l'iniquité. Ce ne sont pas tant nos cas personnels qui nous bouleversent, c'est que vous ayez fait fi du vote de chacun des électeurs de ce pays.
Vous avez commencé votre intervention par une phrase surprenante. Ne nous avez-vous pas dit, à nous députés supprimés, que nous ne saurions discuter du tracé de telle ou telle circonscription, surtout s'il s'agit de notre propre secteur d'élection, car, en débattant d'un texte qui peut affecter directement nos conditions d'élection, nous nous mettrions dans une situation de conflit d'intérêts qui entacherait notre vote d'une suspicion d'intérêt personnel ?