Eh oui ! Votre ironie montre votre état d'esprit !
Lorsqu'on met en évidence le caractère partisan et déséquilibré de votre découpage, vous nous rappelez celui de 1986, que vous connaissez bien, et vous indiquez qu'il n'a pas empêché l'alternance de 1988. Mais, justement, et nous sommes nombreux dans cet hémicycle à nous souvenir – et pour cause ! – qu'à l'époque, le parti socialiste, contrairement à 1981, n'avait qu'une majorité relative au sein d'une courte majorité de gauche. Et en 1993, le découpage a considérablement accentué l'ampleur de la majorité de droite, devenue écrasante. En fait, le redécoupage, déjà de M. Marleix, avait atteint ses objectifs : un, rendre l'alternance à gauche plus difficile et moins fréquente ; deux, amplifier la majorité de droite quand elle gagne ; trois, réduire la majorité de gauche quand c'est elle qui gagne. La gauche va aux élections avec un handicap. C'est le résultat de vos travaux.
Monsieur le secrétaire d'État, j'ai toujours pensé que, même en politique, le cynisme devrait avoir des limites. Manifestement, vous ne partagez pas cette opinion. Vous avez le pouvoir, vous vous servez ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)