Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, la funeste révision constitutionnelle de juillet 2008 était annoncée comme devant renforcer le rôle du Parlement et, en son sein, les droits de l'opposition. En réalité, elle a abouti à un renforcement des pouvoirs du Président de la République qui, depuis 2007, s'efforce de maîtriser les médias, le pouvoir judiciaire, le pouvoir économique et même, en les étranglant, les collectivités locales.
Le Président, vous le savez, monsieur le secrétaire d'État, n'aime pas les contre-pouvoirs. Après avoir fait mine, avec quelques gadgets, de revaloriser le Parlement, il a veillé à soumettre son fonctionnement au fait majoritaire, de façon encore plus marquée qu'auparavant. Le nouveau règlement de notre assemblée, que l'UMP nous a imposé, en est l'instrument. Seulement voilà, il est bien beau de tout vouloir maîtriser, mais cela ne garantit pas que le peuple adhère systématiquement à la politique suivie… Il y a donc un risque électoral. C'est là que M. Marleix, charcutier talentueux, intervient !