Et la semaine prochaine, évidemment, la majorité refusera comme un seul homme de voter notre proposition de loi.
Si nous proposons de supprimer le crédit revolving, c'est tout simplement parce que, comme le disait tout à l'heure mon collègue Néri en aparté, quand un arbre est pourri, il faut le couper. Il faut donc supprimer ce type de crédit, ce qui n'empêche évidemment pas les consommateurs d'accéder au crédit à la consommation dès lors qu'ils ont les moyens de rembourser. Si l'on sait à l'avance qu'une banque n'accordera pas de crédit à la consommation à un individu parce qu'il n'a pas les moyens de le rembourser, il ne faut pas non plus qu'il ait accès au crédit revolving : sinon, on l'enfonce. Car, au fil du temps, un nouveau crédit revolving sera contracté pour rembourser le précédent. Et c'est ainsi qu'au bout d'un moment, les emprunts ne servent qu'à rembourser les emprunts.
Je ne peux pas accepter qu'on nous dise, pour s'opposer à la suppression du crédit revolving, qu'elle risque de conduire à une suppression d'emplois dans les sociétés de crédit.