Ce président devra avoir pour qualité principale la ferme volonté de réaliser des objectifs ambitieux. Pour ce faire, il lui faudra du dynamisme et de la clairvoyance au service de la grande aventure qu'est la poursuite de la construction européenne.
Finalement, sa nationalité importe peu, mais son engagement et ses convictions pro-européennes sont essentiels. Ce n'est pas parce que ce Président du Conseil européen viendrait d'un État membre n'appartenant ni à la zone euro ni à l'espace Schengen que ces deux ensembles perdraient leur caractère de véritable coeur de l'Union européenne. Ce premier cercle de la construction européenne garde toute son importance et tout son pouvoir d'attraction, comme le montrent l'attachement réaffirmé des Irlandais à la zone euro ou le souhait de l'Islande, déjà membre de l'espace Schengen, de parachever son ancrage européen par l'adhésion à l'Union comme à la zone euro.
En deuxième lieu, il est à mes yeux indispensable que, dans le paysage institutionnel qui se redessine, la prochaine Commission européenne retrouve tout son poids et reprenne toute sa place comme moteur de l'intérêt général européen. Cela ne signifie pas que la Commission doive devenir hégémonique…