L'Europe s'apprête enfin – je l'espère du moins –, à tourner la page de son introspection institutionnelle et à se doter d'instruments de décision à la mesure des enjeux de son influence dans le monde. Plutôt que de subir la mondialisation, il faut contribuer à la façonner. Les moyens d'agir sont désormais sur la table : il ne manquera que la volonté de s'en saisir.
Dans quelques semaines, j'en suis convaincu, cinquante nouveaux domaines échapperont à l'étau de l'unanimité. N'y avait-il pas quelque chose d'absurde à ce qu'un seul État contre vingt-six puisse prendre en otage des politiques aussi capitales que la lutte contre le terrorisme ou le réchauffement climatique, qu'a évoqué Bernard Deflesselles ?