…il ne s'agit donc plus, je l'ai dit, de savoir si, mais quand, le traité de Lisbonne entrera en vigueur. Les travaux préparatoires à cette entrée en vigueur s'accélèrent à Bruxelles.
Une quinzaine de jours seulement nous sépare du Conseil européen des 29 et 30 octobre. Il est encore difficile aujourd'hui de savoir si, à cette date, la présidence suédoise aura suffisamment de garanties et de certitudes pour engager les consultations sur les futures nominations politiques aux « grands postes européens » : les membres de la Commission, le Président stable du Conseil européen et le Haut représentant pour la politique étrangère. En tout état de cause, les chefs d'État et de Gouvernement devront confirmer la prolongation de quelques semaines de la Commission sortante.
Lors de ce Conseil, seront également fixées les grandes lignes de ce que sera le Service européen d'action extérieure , c'est-à-dire le futur « ministère des affaires étrangères » de l'Union européenne. Cette nouvelle force de frappe diplomatique exigera le plus grand et le meilleur service diplomatique au monde. Dès l'entrée en vigueur du traité, nous devrons très vite en former l'embryon, au service du Haut représentant, ce qui lui permettra d'exercer un véritable pilotage de l'ensemble de l'action extérieure de l'Union, y compris de ses instruments financiers. Ce service devra puiser ses membres au sein de la Commission, du secrétariat général du Conseil, mais aussi des vingt-sept États.