Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales.
Le mois dernier, l'assassinat de Mme Hodeau a ému la France entière. Son meurtrier a pu être retrouvé rapidement parce que sa voiture avait été filmée par une caméra de vidéosurveillance, puis localisée par un hélicoptère de la gendarmerie. En 1993, la Grande-Bretagne avait, elle aussi, été émue par le meurtre d'un petit garçon de trois ans par deux garçons de dix ans, qui furent également arrêtés grâce à une caméra de vidéoprotection.
La Grande-Bretagne est dotée aujourd'hui de 4, 5 millions de caméras, alors que la France n'en posséderait que 20 000. Chacun appréciera la différence.
La vidéoprotection n'est plus dans notre pays un véritable sujet de débat : 78 % des Français y sont désormais favorables. L'usage de la vidéoprotection répond à un double objectif : d'une part, elle permet d'identifier les individus, d'autre part, de faciliter l'élucidation des crimes et délits. Elle est donc à la fois préventive et corrective.
La proposition de loi de notre collègue Ciotti, que nous avons votée récemment, a interdit le port de masques ou de cagoules à proximité d'une manifestation. Les événements scandaleux qui viennent de survenir à Poitiers montrent à quel point cette disposition était juste, puisque 300 casseurs d'extrême gauche ont dévasté le centre-ville en se dissimulant sous des cagoules et des masques. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)