Dans le cadre de l'avis sur les crédits de l'enseignement scolaire dont je suis chargé, je me suis penché sur le problème de la revalorisation du métier d'enseignant. Vaste question, et délicate, surtout si cette revalorisation est présentée comme la contrepartie du non-renouvellement des postes. Beaucoup de mesures financières ont été proposées : prime d'entrée dans la carrière, prêt à taux zéro pour l'achat de la résidence principale, avancements de grade, revalorisation des rémunérations pour travaux supplémentaires, comme la correction des copies du bac et les évaluations dans le primaire… Bref, au total plusieurs centaines de millions d'euros depuis deux ans pour les premier et second cycles. Mais que penseriez-vous, en outre, dans le premier degré, d'une prime d'équipement et de documentation versée aux débutants pour l'achat de logiciels et de livres ? Les écoles sont en effet moins bien dotées dans ce domaine que les collèges et lycées. Par ailleurs, compte tenu du contexte budgétaire particulièrement difficile, il faut examiner toutes les mesures de revalorisation autres que financières. Comment, par exemple, améliorer les mouvements intra- et inter-académiques ? Ne pourrait-on par ailleurs, sachant que les jeunes enseignants occupent 60 % des postes en zone prioritaire, leur assurer l'appui pédagogique de maîtres expérimentés qui, en contrepartie, verraient moduler leur service d'enseignement ? Enfin, il est essentiel pour l'amélioration des conditions de travail des enseignants de trouver une solution au problème du statut du personnel contractuel, de droit public ou privé, qui les assiste pour la vie scolaire, la direction des écoles et l'accompagnement des élèves handicapés.