Sur un sujet où ont longtemps prévalu des règles d'inspiration anglo-saxonne, nous pouvons nous réjouir du ralliement des Britanniques, qui, sous l'impulsion du couple franco-allemand, ont choisi une voie sage et porteuse d'avenir.
En effet, face à une crise mondiale et devant le caractère transfrontalier des flux de capitaux, la réponse que nous devons apporter ne peut pas se limiter aux seules frontières de notre pays. La régulation de grande ampleur que nous appelons aujourd'hui de nos voeux ne peut trouver tout son sens que dans la volonté d'établir, à moyen terme, les conditions d'émergence d'une gouvernance économique mondiale, seule capable de prévenir les risques que nous avons connus. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur quelques bancs du groupe UMP.)
Malgré cela, il reste, monsieur le Premier ministre, beaucoup de progrès à accomplir.
Nous savons, cela a été dit à cette tribune, que ces mesures n'empêcheront pas, malheureusement, la banque Goldman Sachs de distribuer près de 20 milliards de dollars de bonus cette année. Aucun plafond chiffré n'a été défini à Pittsburgh concernant la rémunération variable des traders, ce qui est, je le crois, fort dommageable et préjudiciable au regard de la moralisation souhaitée du capitalisme mondial.