Il faut le demander à ceux qui ont vocation à y aller, le Président de la République par exemple !
Mais revenons à notre sujet. J'allais vous faire un compliment, monsieur le ministre, ainsi qu'à vos collègues : vous êtes cohérents. Vous avez privatisé GDF après que le Président de la République eut juré, en avril 2004, qu'il ne le ferait jamais. Vous avez liquidé le statut spécial d'EDF après que le même Président de la République, au même moment, eut juré qu'il ne le ferait jamais. Vous vous préparez à changer le statut de La Poste pour pouvoir la privatiser. Vous vous attaquez au fret de la SNCF avant de vous orienter vers sa privatisation. Et là, vous bradez le secteur des jeux et l'ouvrez à la concurrence.
Mais si vous êtes cohérents, nous le sommes aussi. Nous défendons l'intérêt général à chaque fois que vous le menacez. Faites attention : la marmite est en train de bouillir et à force de pousser les feux par la violence du rythme que vous imposez à la représentation nationale pour faire passer le plus vite possible vos réformes qui portent atteinte à l'intérêt général, qui ébranlent le socle constituant notre contrat social, un jour tout cela finira mal ! N'oubliez pas que notre peuple n'est jamais endormi dans la durée. C'est le peuple des émotions, des jacqueries. Rappelez-vous ce qui se passait au Moyen Âge !