Si vous le permettez, madame la présidente, je défendrai également les amendements identiques nos 685 à 693 , car ces deux séries répondent à une même inquiétude.
En effet, la multiplication des types de paris, au nom de la diversification de l'offre et de la limitation des sites illégaux, est une source de graves dangers pour les compétitions. Sera-t-il possible de parier sur le nombre de corners ? Certains sites proposent actuellement des paris sur le prochain entraîneur de ligue 1 licencié ou sur l'équipe qui marquera le premier point en basket. Le risque est donc grand, car plus les paris seront précis et plus ils porteront sur des actions ponctuelles, plus les pressions subies par les joueurs et les arbitres seront fortes.
Les parlementaires doivent donc être informés précisément des types de paris qui seront autorisés, ce qui ne peut se faire par un simple renvoi à l'ARJEL ou à la voie réglementaire. Nous considérons que, les paris sur les phases de jeu étant davantage sujets à trucage – le nombre de sets par match au tennis en offre un exemple flagrant –, le seul pari acceptable doit porter sur le résultat final. C'est la seule manière de s'assurer que l'enjeu sportif prime sur l'enjeu financier.
J'ai déjà dit dans la discussion générale notre inquiétude sur les changements de perspective que peuvent induire certains paris, qui feront que l'on s'intéressera davantage aux gains potentiels qu'aux résultats sportifs. Il serait donc essentiel que, tandis que demeurent dans notre débat de nombreuses interrogations sur les conflits d'intérêts ou la libéralisation de la publicité, nous prenions l'engagement que les paris ne portent que sur le résultat final.