Qui pourrait dire aujourd'hui que, à côté de l'école, il ne faudrait pas organiser le périscolaire ? Le maire qui s'aventurerait dans une telle direction serait immédiatement et explicitement sanctionné. Je pense que l'évolution du droit d'accueil sera identique.
Par conséquent, non seulement votre combat est un combat perdu d'avance, mais, en plus, il dénature le rôle de l'éducation nationale. Vous faites de celle-ci uniquement le lieu de la transmission du savoir. Or il y a belle lurette qu'elle n'est plus seulement le lieu du savoir ; avec mon ancien collègue de l'inspection générale, Xavier Darcos, c'est notre vieux débat théorique. Vous avez complètement ignoré dans votre démarche la dimension sociale de l'éducation nationale. Celle-ci nous a pourtant conduit à inventer le périscolaire, et à avoir la noblesse de dire qu'on ne ferme pas une école.
Comment vous, qui vous prétendez les gestionnaires de l'éducation nationale, pouvez-vous avoir l'audace de dire, alors qu'elle est un atout majeur de l'évolution de notre société, qu'on devrait laisser les enfants à la porte en raison des revendications syndicales de certains enseignants ? Allons, soyez sérieux ! L'éducation, c'est beaucoup plus important que ça !
Sur ce débat, vous savez bien que vous avez perdu ; vous savez bien qu'un droit d'accueil sera organisé, et qu'il sera de plus en plus sophistiqué avec le temps, comme l'a été le périscolaire.