L'individualisation de la sanction, c'est-à-dire l'adaptation à chaque détenu de la peine, est à mes yeux très importante. Il faut évidemment donner sa chance au détenu qui présente toutes les garanties de réinsertion et c'est à l'autorité judiciaire d'en décider car elle est souveraine en la matière. Néanmoins il faut également aller jusqu'au bout de la logique d'individualisation en prévoyant des mesures de sûreté en milieu ouvert ou en milieu fermé, notamment la rétention de sûreté même après la peine, lorsque l'individu est toujours réputé dangereux pour autrui.
Ce principe, auquel je tiens beaucoup, m'interdit d'être favorable à la suppression de l'article 32, laquelle, je le répète, remettrait en cause toute la logique du système pénal.