Votre motion de renvoi en commission est une fuite en avant afin de ne pas reconnaître que le ministre propose un certain nombre de solutions positives.
Chers collègues, nous allons enfin donner aux parents de ce pays le service auquel ils ont droit et qu'ils attendent depuis si longtemps, n'en déplaise aux socialistes, qui préfèrent, depuis plusieurs années, se cantonner à une contestation aussi inutile que futile, démontrant un marasme idéologique qui atteint, ces derniers jours, les tréfonds de la politique française de par les déclarations hallucinantes de Ségolène Royal !
Le mois de novembre, chers collègues socialistes, s'annonce d'ores et déjà comme le nouveau succès tragi-comique de l'année.
Revenons à des choses plus sérieuses et plus concrètes. (« Oui ! » sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Avec le projet de loi instituant un droit d'accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques pendant le temps scolaire, il n'est pas question de revenir sur le droit de grève – cela a été souligné à plusieurs reprises – mais de rappeler, en légiférant de manière ferme, que si la grève est un droit, le droit au travail l'est également et se doit d'être respecté. Ce texte s'inscrit dans le cadre du pacte présidentiel conclu entre Nicolas Sarkozy et les Français, suite à l'engagement fort du candidat pendant la campagne électorale.
Aujourd'hui, les Français ne sont pas égaux face à la grève des personnels de l'éducation nationale. Pour avoir été jusqu'à récemment le maire d'Argenteuil, je peux témoigner de cette réalité de terrain. J'ai souhaité, durant mon mandat, faire d'Argenteuil une ville pilote en instaurant un droit à l'accueil des enfants en cas de grève des enseignants, et ce malgré la très forte pression syndicale. Cette opération a été une grande réussite et le bien des enfants a prévalu sur les querelles politico-syndicales. La raison de ce succès est due à la mise à disposition de personnels municipaux vacataires aguerris et tout à fait qualifiés pour assurer l'accueil de ces enfants.
Grâce à l'instauration de ce service, pas moins de 500 familles argenteuillaises ont bénéficié de ce droit d'accueil ; les parents ont pu se rendre normalement à leur travail en toute tranquillité, sachant que leurs enfants étaient accueillis en toute sécurité. De nombreuses familles nous ont d'ailleurs contactés afin de nous remercier d'avoir eu le courage de nous élever contre les résistances socialo-communistes et nous ont encouragés à maintenir ce service lors des prochains mouvements sociaux.
D'ailleurs, malgré le changement de couleur politique de la ville – que j'espère temporaire – mon successeur n'a pas souhaité revenir sur la mise en place de ce droit d'accueil des enfants dans les écoles argenteuillaises. (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Même si ce dernier n'a pas du tout communiqué autour de ce service pour des raisons manifestement partisanes, de nombreuses familles ont pu à nouveau profiter du système instauré l'hiver dernier.